Association

Camille Banse & Virgile Royen

Chère lectrice, cher lecteur,

À l’occasion de la sortie de ce premier numéro de l’année, nous espérons que 2022 se présente déjà pour vous sous les meilleurs auspices. Pour nous, 2022 sonne avant tout l’heure de souffler les bougies. C’était en effet il y a cinquante ans que quelques jeunes historien·nes (citons, par exemple, les noms d’Emiel Lamberts, Cathrina Lis, Alfons Thijs, Els Witte, Jean Puissant ou encore José Gotovitch) se sont réunis pour la première fois à la KBR, afin jeter les bases de ce qui allait devenir l’Association belge d’Histoire contemporaine.
2022, c’est aussi un tournant pour notre Association. Après quatre années d’un travail admirable et admiré, Nelleke Teughels a laissé sa place de rédactrice en chef de Contemporanea pour se lancer dans de nouveaux projets. Sa douceur, sa rigueur et son professionnalisme nous manqueront. C’est Camille Banse, doctorante à l’UCLouvain, qui lui succède, avec l’aide précieuse de Virgile Royen, doctorant à l’ULiège. Nous remercions aussi chaleureusement Marie Linos (ULB) pour son travail à la tête de la rubrique « Review », et nous lui souhaitons bien du plaisir dans ses recherches à Harvard. Nous accueillons également au sein du comité de rédaction Martin Hullebroeck (ULB), Els Minne (KULeuven), Sacha Habibi (ULiège) et Nathan Lauwers (Liberas). Bienvenue à elles et eux !

Notre nouvelle équipe est à l’œuvre pour préparer le grand rendez-vous des contemporanéistes de cette année : la Journée de l’Histoire contemporaine. En effet, notre journée biannuelle aura enfin lieu, après avoir été reportée de deux ans par la pandémie. L’édition 2022 se tiendra ce 20 mai, à Eupen – car si l’ABHC est une association bilingue, il lui paraît néanmoins pertinent, un siècle après l’annexion des « Cantons de l’Est », de mettre en lumière et en valeur la Communauté germanophone, son histoire et ses historien·nes.
En collaboration avec le Zentrum für Ostbelgische Geschichte et le Luxembourg Centre for Contemporary and Digital History (C2DH), l’ABHC entend dresser un bilan des recherches en histoire publique en Belgique, mais aussi revenir sur certaines formes et certains enjeux de la communication de l’histoire et de sa réception par des groupes sociaux spécifiques. L’historiographie a dès le départ étudié les écritures des récits sur le passé comme formes d’engagement de l’historien·ne dans l’espace public. Ces dernières feront dès lors l’objet d’une attention particulière dans la mesure où le besoin sociétal en matière de consommation de récits historiques semble se faire plus présent. Ainsi, l’édition 2022 prolonge la réflexion entamée en 2014 à Anvers, lors de la Journée consacrée aux rapports entre histoire et mémoire, et se place dans la foulée de celle de 2018 à Louvain, dédiée aux relations entre histoire et médias.
Nous espérons vous y voir nombreux·ses. Chacun·e est bienvenu·e, sur réservation avec ce formulaire ad hoc.

Dans ce premier numéro de Contemporanea de l’année 2022, vous trouverez, tout d’abord, un article de Thomas Briamont (ULiège) qui nous offre, dans notre rubrique « Review », un aperçu fouillé des recherches récentes sur les relations diplomatiques et transnationales entre la Belgique et l’Allemagne de l’Est. Un peu plus à l’ouest, Elie Teicher (ULiège) nous relate son périple académique à l’Université du Québec à Trois-Rivières.
Mais ce n’est pas tout. Après avoir enfourché notre vélo avec Andreas Stynen (KU Leuven) le long du projet « Fiets mee met de VTB in 1937 » de l’ADVN, nous sommes conviés par la rubrique « Archives » à un véritable tour de Belgique. Nous commençons à Liège par un aperçu du Fonds d’Histoire du Mouvement Wallon. En passant par le patrimoine de Court-Saint-Etienne et ses archives de l’Association solidaire des masques stéphanois, nous découvrons ensuite les fonds du Provinciaal Museum voor Moderne Kunst à Ostende et du Provinciaal Museum Constant Permeke de Jabbeke. Du côté de Louvain, le KADOC met en valeur le fonds des œuvres mariales des Montfortains. À Gand, Liberas nous présente les papiers du syndicaliste Willy Waldack et, à Namur, le Centre de documentation et d’archives privées Etopia présente le fonds de l’homme politique José Daras. Enfin, en ce qui concerne l’introduction de nouvelles technologies à la boîte à outils de l’historien·ne, l’Archiefbank de Bruges se pare d’une nouvelle salle virtuelle multilingue et le fonds « La Poste 2 » propose à la recherche des centaines de photographies en libre accès.
Pour terminer, on passe comme de coutume en revue les dernières actualités en histoire contemporaine de Belgique par une série de comptes-rendus d’ouvrages, de la plume de Francis Balace, Camille Banse, Benoît Leysten, Rik Hemmerijckx, Élise Rezsöhazy, Dirk Luyten, Stéphanie Van de Voorde et Sarah Van Ruyskensvelde.

Et cela, sans oublier le détour par les tables des matières des revues Brood & Rozen, Koorts, la Revue Belge d’Histoire Contemporaine et WT.

Nous vous souhaitons une agréable lecture de Contemporanea, et à bientôt pour la Journée de l’Histoire contemporaine !