Le fonds d’archives Andrée Sodenkamp

Capucine Couplet & Noémie Delbecque, stagiaires aux Archives & Musée de la Littérature (AML)

Les Archives & Musée de la Littérature regorgent de fonds qui n’attendent plus qu’à être consultés. C’est le cas notamment du fonds Andrée Sodenkamp, qui a fait l’objet d’un don aux AML en septembre 2012. Ces archives étaient en la possession de madame Jeannine Hérion-Bodart, la secrétaire de la poétesse. Au décès de cette dernière, ses héritiers ont fait don de l’entièreté des archives aux AML.

Andrée Sodenkamp, née le 18 juin 1906 à Saint-Josse-ten-Noode et décédée à Walhain le 27 janvier 2004, est une poétesse belge de langue française.

Portrait d’Andrée Sodenkamp réalisé par Nicole Hellyn, 1984 (Coll. AML)

Professeure de français et d’histoire, puis inspectrice des bibliothèques, Andrée Sodenkamp s’est laissé porter par l’amour des lettres et de son pays et a marqué la littérature francophone de Belgique. Son premier recueil de poèmes, Des oiseaux à tes lèvres, paraît en 1950. Ne s’ensuivent pas moins de onze recueils de poésie, certains récompensés par de belles distinctions littéraires, notamment le prix Renée-Vivien décerné à Sainte Terre (1954), le prix triennal de Littérature pour Femmes des longs matins (1968) et le grand prix de la SABAM pour C’est au feu que je pardonne _(1984). Andrée Sodenkamp est aussi l’auteure d’un recueil d’impressions de voyage, _A rivederci Italia.

Couverture de l’ouvrage Femmes des longs matins édité par André De Rache, 1965 (Coll. AML)

Le fonds comptait neuf caisses de documents, toutes entièrement dépouillées à ce jour. Il recèle de nombreux poèmes manuscrits et dactylographiés, certains publiés, d’autres inédits. En effet, la créativité littéraire d’Andrée Sodenkamp s’est déployée sous de nombreuses formes, qui ont pu profiter de la méticulosité de la poétesse, comme en témoignent les multiples remaniements opérés au sein des textes.

Andrée Sodenkamp s’est également abondamment documentée sur divers sujets, dans le but de donner des conférences ou par simple curiosité intellectuelle. On retrouve donc de multiples feuillets épars et cahiers de brouillon qui renferment sa documentation. De même, la correspondance de la poétesse est assez conséquente, Andrée Sodenkamp ayant tissé de nombreux liens avec des personnalités « phares » du monde littéraire francophone. Le fonds présente également des manuscrits d’autres auteurs, qui venaient quérir l’approbation ou les conseils de la poétesse. De plus, un volet assez conséquent concerne la réception de l’œuvre d’Andrée Sodenkamp et contient entre autres des comptes rendus, des coupures de presse, des critiques littéraires, des biographies et bibliographies, ainsi que des documents liés à des évènements qui la mettaient à l’honneur. Enfin, quelques archives personnelles, tels que des diplômes, un livret de mariage et un carnet de guerre ayant appartenu à l’oncle de la poétesse sont à découvrir.

C’est donc un fonds particulièrement riche que les AML vous invitent à découvrir, Andrée Sodenkamp s’étant attelée corps et âme à diffuser la poésie, sa poésie et ce, jusqu’à la fin de sa vie.