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Débat: Villes en guerre 1914-1918. La Wallonie et Bruxelles (Cegesoma, 20/01/2017)
Avec Bruno Benvindo, Mélanie Bost, Alain Colignon et Chantal Kesteloot
Animée par Anne Roekens
Le mercredi 20 janvier 2017, Anne Roekens (UNamur) invitera les quatre auteurs des volumes « Bruxelles, ville occupée 1914-1918 » et « La Wallonie dans la Grande Guerre », à présenter leur ouvrage respectif et les défis que pose l’écriture d’une « histoire visuelle ». Une sélection de photographies, tirée des ouvrages, sera présentée et analysée plus en détails, afin de cerner concrètement ce que de tels documents peuvent révéler ou occulter du passé.
Plus d’infos : http://www.cegesoma.be
L’image comme enjeu
À ce jour, tout un chacun est devenu producteur d’images. Tout le monde peut faire connaître sa vision du réel. L’information, denrée jadis rare dont les médias avaient le monopole, se démocratise et se privatise à la charnière des 19e et 20e siècles. Lorsqu’éclate la Grande Guerre, la photographie fait partie du quotidien depuis plusieurs années déjà. Se faire « tirer le portrait » aux moments clés de la vie est devenu une pratique sociale courante. Certes, tout le monde ne possède pas un appareil, mais l’objet tend à se répandre. La photographie se démocratise et l’image peut devenir un enjeu. Et l’occupant entend bien la contrôler.
Un double défi
Diverses mesures restrictives expliquent ainsi la rareté des photographies d’amateurs. Le travail des photographes professionnels est quant à lui mieux conservé. En effet, malgré l’occupation, la photographie de presse connaît une véritable explosion durant la Première Guerre. Néanmoins, censure oblige, certains sujets sont traités en abondance, tandis que d’autres ont laissé peu de traces dans la mémoire visuelle. C’est dès lors un double défi que relèvent les auteurs : proposer une synthèse sur une thématique peu explorée, et traiter un matériau photographique lacunaire et dispersé.
Une histoire visuelle
Cette approche de la guerre par la photographie - désormais envisagée comme une source historique à part entière - a le mérite de proposer une tout autre manière d’appréhender le quotidien de cette période troublée. En effet, au-delà d’évidentes limites, la photographie met en exergue des facettes de l’expérience d’occupation trop souvent restées dans l’ombre. Ces parcours photographiques transforment et enrichissent notre perception de Bruxelles et des villes wallonnes en guerre.
Les auteurs
- Bruno Benvindo est historien, attaché au CegeSoma. Ses travaux portent sur les deux guerres mondiales, ainsi que sur les politiques publiques de la mémoire.
- Mélanie Bost est historienne. Ses travaux portent sur l’histoire socio-politique de la justice en Belgique et sur l’occupation allemande du pays en 1914-1918.
- Alain Colignon historien, est actif depuis 1989 au CegeSoma, et spécialisé dans l’analyse des conflits mondiaux.
- Chantal Kesteloot est historienne, responsable du secteur «Histoire publique» au CegeSoma. Ses travaux portent sur l’histoire de Bruxelles et l’héritage des deux guerres mondiales.
- Anne Roekens (animatrice du débat) est professeure d’Histoire contemporaine à l’Université de Namur et membre du groupe de recherche “Histoire, sons et images” qui vise à exploiter les documents audio-visuels comme sources pour l’écriture du long XXe siècle.
En pratique
Cette conférence-débat se tiendra dans la salle de conférence du CegeSoma, square de l’Aviation 29, 1070 Bruxelles à partir de 14h30. La participation est gratuite, merci toutefois de vous inscrire préalablement (02/556.92.57 - isabelle.delvaux@cegesoma.be).
Les publications
Les deux publications sont en vente au prix de 20 € chacune (+ frais d’envoi éventuels) au CegeSoma, dans les dépôts des Archives de l’État à Bruxelles et en Wallonie ou via lut.vandaele@cegesoma.be.
- Bruno Benvindo & Chantal Kesteloot, Bruxelles, ville occupée 1914-1918, Waterloo, La Renaissance du Livre, 2016, 176 p.
- Mélanie Bost & Alain Colignon, La Wallonie dans la Grande Guerre 1914-1918, Waterloo, La Renaissance du Livre, 2016, 176 p.