La Belgique et l’« autre » Allemagne. Aperçu historiographique des relations belgo-est-allemandes (1949-1990)
Thomas Briamont, doctorant, Université de Liège, Université de Luxembourg
Introduction
Quiconque s’intéresse à l’histoire des relations belgo-allemandes dans la seconde moitié du 20e siècle sera frappé par l’absence de la République démocratique allemande dans l’historiographie existante et la concentration de ce champ de recherche sur les relations entre la Belgique et la République fédérale d’Allemagne. Comment expliquer ce constat ? On peut tout d’abord y voir le reflet de la relation différenciée entretenue par la Belgique avec les deux États allemands, notamment sur le plan diplomatique. Après la Seconde Guerre mondiale, la guerre froide et la division de l’Allemagne ont imposé le rapprochement avec l’ancien adversaire et l’intégration de la RFA dans le camp occidental comme une nécessité pour faire face à l’URSS, apparaissant désormais comme le principal danger. La RDA, perçue comme un État illégitime, a quant à elle fait l’objet d’une véritable campagne d’isolement sur le plan diplomatique1 et n’a été officiellement reconnue par la Belgique qu’en décembre 1972. Un autre argument qui pourrait être avancé pour expliquer ce déséquilibre est l’intérêt tardif de l’historiographie pour la politique extérieure de la RDA, malgré l’ouverture des archives consécutive à l’effondrement du régime communiste2.
Il n’en reste pas moins que la Belgique a accusé un retard certain par rapport à ses voisins dans le champ de recherche qui nous occupe. Alors que l’historiographie sur les relations entre la RDA et les pays d’Europe occidentale se développe depuis le tournant des années 20003, aucune étude de grande ampleur n’a été réalisée sur celles entre la Belgique et la RDA. Outre quelques études de cas sur lesquelles nous reviendrons, l’historien néerlandais Carel Horstmeier est le seul à s’être intéressé plus amplement aux relations belgo-est-allemandes dans sa thèse sur la politique de reconnaissance de la RDA en Europe occidentale entre 1949 et 19734. Cette étude, dont l’objectif est de comparer la politique de reconnaissance au Danemark, aux Pays-Bas et en Belgique, reste toutefois centrée sur un questionnement politique et repose sur un dépouillement archivistique très circonscrit. L’auteur concède d’ailleurs qu’une analyse complète et équilibrée des rapports entre la Belgique et la RDA reste encore à écrire5.
Il faut sans doute voir dans cette exception belge le reflet d’une indifférence plus générale pour l’Allemagne (notamment dans la partie francophone du pays) qui est parfois invoquée pour expliquer le désintérêt pour l’histoire récente des relations entre les deux pays6. À cet égard, il est assez significatif de constater que les deux thèses portant sur l’histoire des relations belgo-allemandes après 19457 ont été soutenues dans des universités allemandes par des historiens belges germanophones. Ce désintérêt pour l’Allemagne en général, et la RDA en particulier, est d’autant plus étonnant que la question allemande a constitué une source d’inquiétude pour la Belgique jusqu’à la chute du Mur de Berlin. Pour la diplomatie belge, il s’agissait même d’une question de sécurité8.
L’objectif de cette contribution est dès lors de présenter la maigre production historiographique sur les relations belgo-est-allemandes, tout en reconnectant ce sujet aux évolutions de l’historiographie allemande et internationale de manière à esquisser quelques futures perspectives de recherche (sans aucune prétention à l’exhaustivité).
La RDA dans l’histoire des relations belgo-allemandes
Dès la disparition de la RDA et la réunification en 1990, l’historiographie allemande s’est confrontée à un épineux problème : quelle place accorder à l’État communiste dans l’histoire de l’Allemagne contemporaine ? Alors que certains ont vu dans la RDA une parenthèse ou, pour reprendre les termes de Stefan Heym, « une note de bas de page » dans l’histoire mondiale9, d’autres ont préféré prendre au sérieux l’alternative socialiste qui s’est développée en zone d’occupation soviétique et se sont engagés dans la voie d’une histoire intégrée de l’Allemagne post-1945. Cette dernière alternative, qui s’est aujourd’hui imposée dans l’historiographie10, a été conceptualisée dès les années 1990 par l’historien Christoph Kleßmann. D’après lui, les 40 années de division de l’Allemagne constituent une histoire marquée par une dynamique d’interdépendance asymétrique et de démarcation entre les deux États allemands (Verflechtung und Abgrenzung)11. Cette approche stimulante a été à l’origine de nombreuses entreprises collectives qui ont approfondi la réflexion théorique, tout en proposant des études de cas sur certains aspects de cette histoire intégrée12. Mais ce n’est que très récemment qu’une synthèse a réussi à combiner ces aspects de manière satisfaisante13.
L’histoire des relations belgo-allemandes ne peut dès lors s’écrire sans tenir compte des réflexions développées par l’historiographie allemande, surtout lorsqu’il est question de la RDA. La dynamique particulière des relations germano-allemandes pendant la guerre froide a en effet grandement influencé la politique extérieure de la RFA et de la RDA ainsi que leurs relations avec des pays tiers. Sur la scène internationale, les deux États allemands étaient des concurrents qui aspiraient chacun à représenter légitimement la nation allemande14. Ulrich Pfeil est le premier à avoir intégré cette donnée en cherchant à appliquer les réflexions de Christoph Kleßmann aux relations franco-allemandes pour déterminer le rôle joué par la RDA dans ce qu’il appelle le « triangle asymétrique à géométrie variable » entre Paris, Bonn et Berlin-Est15.
Cette approche triangulaire contribuerait sans aucun doute à approfondir la compréhension des relations belgo-allemandes pendant la guerre froide et est d’ailleurs déjà perceptible dans l’historiographie existante. Par exemple, Christoph Brüll voit dans la politique à l’égard de la RDA une des lignes de force de la relation bilatérale entre la Belgique et la RFA16. Par ailleurs, la Belgique constituait un terrain où s’est déployé le conflit de légitimité entre les deux Allemagnes, notamment lors de l’exposition universelle en 195817. L’idée d’asymétrie prend ici tout son sens puisque la Belgique ne constituait en aucun cas un terrain neutre. Bien au contraire, la RFA pouvait compter sur le soutien des autorités officielles belges alors que la RDA n’attirait la sympathie que de cercles très restreints dans l’opinion belge.
Il ne faudrait toutefois pas voir dans cette triangulation le seul ressort des relations belgo-est-allemandes. La Belgique n’est pas la France et la relation triangulaire ne s’est pas développée avec la même dynamique que dans le cas français où le « couple franco-allemand » avait une signification particulière. Il est par conséquent nécessaire de croiser cette approche avec d’autres, par exemple celles qui étudient les spécificités des échanges Est-Ouest pendant la guerre froide.
La Belgique, la RDA et les relations Est-Ouest
L’approche triangulaire implique de concevoir la RDA comme une partie de l’Allemagne divisée. Mais il ne faut pas oublier qu’elle fut également une partie de ce qu’on appelle communément le « bloc de l’Est ». L’étude des relations belgo-est-allemandes a donc tout intérêt à tenir compte des dernières avancées historiographiques en matière de relations Est-Ouest pendant la guerre froide. De récents travaux invitent en effet à diversifier le regard que l’on porte sur cette période. Sans remettre en cause la logique de confrontation et la prédominance des superpuissances américaine et soviétique, ils examinent les échanges, les connexions, les interactions voire les coopérations dans l’Europe de la guerre froide séparée par le « rideau de fer » (Iron Curtain)18. Cela implique notamment de sortir d’une sphère exclusivement politique ou diplomatique pour investir le domaine des relations culturelles ou économiques et ainsi prendre en compte une plus grande diversité d’acteurs19.
Ces perspectives sont d’autant plus intéressantes pour l’étude des relations belgo-est-allemandes que la RDA n’a pas été officiellement reconnue par la diplomatie belge avant le 27 décembre 1972. Il est par conséquent impossible de saisir la complexité de ces relations si on ne prend pas en considération les acteurs non gouvernementaux, qui ont disposé d’une certaine autonomie avant de devoir cohabiter avec un circuit officiel à partir de 1973. Il faut toutefois tenir compte du fait que du côté est-allemand, les acteurs en question étaient des institutions autorisées et soutenues par l’État, qui dépendaient d’un système politique dominé par le Sozialistische Einheitspartei Deutschlands (SED, Parti socialiste unifié d’Allemagne) et agissaient dans un cadre idéologique et politique bien circonscrit. Les échanges étaient par conséquent étroitement contrôlés et idéologiquement règlementés.
Plusieurs études de cas ont mis l’accent sur le rôle des acteurs culturels dans les contacts avec l’Allemagne communiste. Hans Vandevoorde s’est par exemple intéressé au poète communiste Marc Braet en tant que médiateur culturel avec l’Europe de l’Est, en particulier la RDA20. Des historiens du cinéma se sont également intéressés au réalisateur belge Frans Buyens, plus particulièrement à son film « Allemagne Terminus Est » réalisé pour le compte des studios d’État est-allemands21. Si la faible diffusion de ce film en Belgique nous invite à ne pas négliger l’obstacle que pouvait constituer le « rideau de fer » dans la diffusion de produits culturels, le parcours de Buyens et son introduction dans les milieux cinématographiques d’Allemagne de l’Est montrent qu’il ne s’agissait pas non plus d’une barrière infranchissable. La notion de Nylon Curtain_22 semble donc plus adaptée que celle d’_Iron Curtain car elle permet de penser à la fois la division et les perméabilités.
Outre les parcours individuels, la recherche s’est attardée sur les associations d’amitié avec les pays de l’Est, acteurs tout à fait incontournables lorsqu’il est question des relations Est-Ouest. L’Association Belgique-RDA a officiellement été fondée en 1963 sous la forme d’une ASBL, mais il existait déjà depuis 1958 un Comité culturel Belgique-RDA. Pendant les trente années de son existence, elle a joué un rôle important dans le développement des relations belgo-est-allemandes en permettant notamment à des centaines de Belges de visiter la RDA. Cette association a fait l’objet d’un mémoire réalisé à l’Université de Gand en 199523, soit quatre ans à peine après sa dissolution. Ce travail repose dans sa majeure partie sur les archives de l’association déposées à l’Amsab (son auteur a d’ailleurs contribué à l’inventoriage du fonds) et ne constitue donc qu’une première entrée en matière.
De récentes publications invitent en effet à jeter un regard nouveau sur ces sociétés d’amitié. Par exemple, les travaux de Sonja Großmann24 sur les sociétés d’amitiés avec l’URSS en Europe occidentale (plus précisément la France, la RFA et la Grande-Bretagne) montrent comment ces institutions liées à Moscou et aux partis communistes locaux étaient impliquées dans des jeux d’interdépendances complexes, entre diplomatie officielle et privée, entre diplomatie soviétique et occidentale et enfin entre politique intérieure et extérieure. Par ailleurs, bien qu’agissant dans un cadre bilatéral, elles appartenaient à un réseau mondial d’associations. Ces observations constituent autant de pistes à exploiter pour mieux comprendre les activités de l’Association Belgique-RDA, notamment la façon dont elle a reconfiguré ses objectifs et repensé son rôle après la reconnaissance officielle de la RDA en 1972.
Signalons également les travaux de Franck Schmidt qui réalise actuellement une thèse sur les Échanges franco-allemands (Association France-RDA à partir de 1973) avec pour ambition de mener une analyse sociohistorique de cette association25. Il s’intéresse particulièrement aux parcours militants et aux différents ressorts de l’action militante, par exemple le pacifisme, l’attachement au projet socialiste, ou encore l’antifascisme. Cette dernière dimension de l’action militante nous amène à prendre en considération les continuités avec la Seconde Guerre mondiale qui a vu résistants belges et exilés allemands lutter ensemble contre l’Allemagne nazie26. Dans une perspective plus large, on pourrait également se demander dans quelle mesure cet engagement en faveur de l’« autre » Allemagne n’a pas interagi avec les mouvements de solidarité Nord-Sud27. Cette hypothèse développée par Kim Christiaens gagnerait sans aucun doute à être développée et étudiée de manière systématique pour le cas de la RDA qui était particulièrement impliquée dans les mouvements de solidarité internationale29. Il s’agirait par exemple de déterminer en quoi cette lutte commune en faveur des populations du Tiers-Monde a contribué à solidifier ou non les liens existant entre la RDA et les sociétés d’Europe occidentale.
Un autre domaine qui suscite aujourd’hui l’intérêt des historiens est celui des relations économiques et commerciales. La recherche s’est souvent limitée à étudier ces relations dans un cadre intergouvernemental ou bilatéral, qui semble aujourd’hui trop limité pour saisir la complexité de ces relations. Le projet de recherche PanEur1970s a ainsi adopté un spectre d’analyse plus large de manière à replacer la politique économique des démocraties populaires dans un espace de coopération paneuropéen qui se développe au cours des années 70 sur fond de détente et de mondialisation29. Une approche « par le bas », à une échelle microéconomique, est également plébiscitée par certains chercheurs qui souhaitent examiner le rôle joué et les stratégies développées par les entreprises en matière de relations commerciales à travers le « rideau de fer »30. Cela permettrait de questionner plus en profondeur les rapports entre les intérêts économiques et l’idéologie de même que les interactions entre économie de marché et économie planifiée. À titre d’exemple, la recherche s’est jusqu’ici peu intéressée à l’implication des partis communistes occidentaux dans les transactions avec le bloc de l’Est via des sociétés commerciales. Pourtant ces sociétés semblent avoir joué un rôle non négligeable, agissant comme intermédiaire entre les entreprises occidentales et les économies planifiées et favorisant la conclusion de contrats importants contre le paiement d’une commission31. Au final, un croisement entre ces différentes approches et une mise en relation des échelles d’analyse semblent constituer une voie favorable à une meilleure compréhension des relations commerciales entre l’Est et l’Ouest.
On ne pourrait achever ce panorama historiographique sans évoquer les services de renseignement qui ont fait l’objet de plusieurs travaux ces dernières années. Le journaliste Kristof Clerix a étudié l’activité des services de renseignement est-européens en Belgique et s’est notamment intéressé à la Stasi32. Marie Bouvry a quant à elle mené des recherches plus approfondies sur l’espionnage politico-militaire de la Stasi en Belgique33. Ces travaux montrent que Bruxelles, en tant que siège des institutions européennes et de l’OTAN (à partir de 1967), était une des plaques tournantes de l’espionnage pendant la guerre froide. Nous pouvons toutefois espérer que les archives de la Stasi conservent encore des documents non exploités, notamment concernant la surveillance des activités belges en RDA.
Finalement, cette revue de la littérature révèle le retard accusé par la Belgique en ce qui concerne l’étude des relations avec l’Allemagne (en particulier la RDA) après 1945. Les diverses perspectives de recherche qui ont été présentées ci-dessus montrent également que ce sujet mériterait un plus grand intérêt de la part des historiens. En ce qui concerne les relations belgo-est-allemandes en particulier, il faut noter l’importance de ne pas s’enfermer dans un cadre bilatéral mais au contraire d’élargir le cadre d’analyse de manière à replacer ce sujet dans des contextes plus larges (la question allemande à régler, les relations Est-Ouest) et à croiser les angles d’analyse.
Webreferenties
- PanEur1970s: https://paneur1970s.eui.eu/
Références
1Gray, William Glenn, Germany’s cold war: the global campaign to isolate East Germany, 1949-1969 (Chapel Hill : University of North Carolina Press, 2003).
2Ce n’est qu’en 2007 qu’une synthèse de référence englobant toute la période a été publiée : Wentker, Hermann, Außenpolitik in engen Grenzen: Die DDR im internationalen System 1949-1989 (Munich : Oldenbourg, 2007).
3Pour la France : Pfeil, Ulrich, Die anderen deutsch-französischen Beziehungen: die DDR und Frankreich 1949-1990 (Cologne: Böhlau, 2004) ; Wenkel, Christian, Auf der Suche nach einem « anderen Deutschland »: das Verhältnis Frankreichs zur DDR im Spannungsfeld von Perzeption und Diplomatie (Munich: Oldenbourg, 2014). Pour les Pays-Bas : Pekelder, Jacco, Nederland en de DDR : beeldvorming en betrekkingen 1949-1989 (Amsterdam : Boom, 1998) ; De Graaf, Beatrice, Over de muur: de DDR, de Nederlandse kerken en de vredesbeweging (Amsterdam: Boom, 2004). Pour la Grande-Bretagne : Hoff, Henning, Großbritannien und die DDR 1955-1973, Diplomatie auf Umwegen (Munich: Oldenbourg, 2003) ; Berger, Stefan et LaPorte, Norman, Friendly Enemies: Britain and the GDR, 1949-1990 (New York: Berghahn Books, 2010). Pour l’Italie : Pöthig, Charis, Italien und die DDR. Die politischen, ökonomischen und kulturellen Beziehungen von 1949 bis 1980 (Francfort: Peter Lang, 2000) ; Lill, Johannes, Völkerfreundschaft im Kalten Krieg? Die politischen, kulturellen und ökonomischen Beziehungen der DDR zu Italien 1949-1973 (Francfort : Peter Lang, 2001) ; Fasanaro, Laura, La DDR e l’Italia. Politica, commercio e ideologia nell’Europa del cambiamento (1973-1985) (Rome : Carocci Editore, 2017).
4. Horstmeier, Carel, Stiefkind der Staatengemeinschaft: die Anerkennungspolitik der DDR in Westeuropa 1949-1973, thèse de doctorat en Histoire (Université de Groningen, 2014).
5. Horstmeier, Carel, « La politique de reconnaissance de la RDA en Belgique jusqu’en 1972 », dans : Pfeil, Ulrich (dir.), La République Démocratique Allemande et l’Occident : colloque international, Paris - novembre 1999 (Asnières : PIA, 2000), 281.
6. Brüll, Christoph, « Einleitung: Die belgische Militärpräsenz in Deutschland (1945-2005). Umrisse eines Forschungsfelds », dans : Brüll, Christoph et alii (dir.), Belgisch-deutsche Kontakträume in Rheinland und Westfalen, 1945-1995 (Baden-Baden : Nomos, 2020), 13-14.
7. Lejeune, Carlo, Die deutsch-belgischen Kulturbeziehungen, 1925-1980 : Wege zur europäischen Integration? (Cologne : Böhlau, 1992) ; Brüll, Christoph, Belgien im Nachkriegsdeutschland: Besatzung, Annäherung, Ausgleich, 1944-1958 (Essen : Klartext, 2009).
8. Brüll, Christoph, « La politique belge dans la question allemande (1945-1990): une politique de sécurité ? », dans : Wintgens, Sophie et alii (dir.), L’insécurité en question. Définition, enjeux et perspectives (Liège : Presses Universitaires de Liège, 2015), 37-54 ; Briamont, Thomas, « La Belgique face à la question allemande pendant la seconde crise de Berlin (1958-1961) », dans : Journal of Belgian History, 50:2 (2020) : 8-33.
9. Cité dans Sabrow, Martin, « La RDA dans l’histoire de l’Allemagne », dans : Pfeil, Ulrich (dir.), La République Démocratique Allemande et l’Occident…, 31.
10. Voir le récent dossier publié dans la revue Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte (VfZ). Wentker Hermann, « Mehr als eine Fußnote ! Die Sowjetische Besatzungszone und die DDR in der deutschen und europäischen Geschichte », dans : VfZ, 69:2 (2021) : 279-283 (et suivantes). Pour un aperçu des dernières recherches, voir également : Wolff, Frank, « In der Teilung vereint. Neue Ansätze der deutsch-deutschen Zeitgeschichte », dans : Archiv für Sozialgeschichte, 58 (2018) : 353-391.
11. Kleßmann, Christoph, « Verflechtung und Abgrenzung: Aspekte der geteilten und zusammengehörigen deutschen Nachkriegsgeschichte », dans : Aus Politik und Zeitgeschichte, 29-30 (1993) : 30-41. En français, voir Kleßmann, Christoph, « L’Allemagne d’après-guerre : une histoire dédoublée et intégrée », dans : Cahn, Jean-Paul et Pfeil, Ulrich (dir.), Allemagne 1945-1961 : De la « catastrophe » à la construction du Mur (Villeneuve d’Ascq : Presses Universitaires du Septentrion, 2008), 227-241.
12. Entre autres : Bauerkämper, Arnd et alii, Doppelte Zeitgeschichte : deutsch-deutsche Beziehungen 1945-1990 (Bonn : J.H.W. Dietz, 1998) ; Wengst, Udo et Wentker, Hermann (dir.), Das doppelte Deutschland: 40 Jahre Systemkonkurrenz (Berlin : Links, 2008) ; Hochscherf, Tobias et alii (dir.), Divided, but not disconnected: German experiences of the Cold War (New York : Berghahn, 2010) ; Brunner, Detlev et alii, Asymmetrisch verflochten? neue Forschungen zur gesamtdeutschen Nachkriegsgeschichte (Berlin : Links, 2013) ; Bösch, Frank, Geteilte Geschichte: Ost- und Westdeutschland 1970-2000 (Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht, 2015).
13. Weber, Petra, Getrennt und doch vereint: deutsch-deutsche Geschichte 1945-1989/90 (Berlin : Metropol, 2020).
14. Wentker, Hermann, « 1973. Doppelter UN-Beitritt. Deutsch-deutsche Konkurrenz auf der internationalen Bühne », dans : Wengst, Udo et Wentker, Hermann (dir.), Das doppelte Deutschland…, 235-258.
15. Pfeil, Ulrich, « Les relations entre la RDA et la France (1945/49-1990) : méthodologie et problématique », dans : Allemagne d’aujourd’hui, 169 (2004) : 48-65.
16. Brüll, Christoph, « Lignes de force d’une relation bilatérale dans l’« Europe des six ». Les relations belgo-(ouest-) allemandes (1957-1973) », dans Neuvième Congrès de l’association des cercles francophones d’histoire et d’archéologie de Belgique et LVIe Congrès de la fédération des cercles d’archéologie et d’histoire de Belgique. Actes du congrès de Liège, 23-26 août 2012, vol. 4 (Liège : Institut archéologique liégeois, 2017), 1581-1590.
17. Castillo, Greg, « Making a Spectacle of Restraint: The Deutschland Pavilion at the 1958 Brussels Exposition », dans : Journal of Contemporary History, 47:1 (2012) : 97-119.
18. Autio-Sarasmo, Sari et Miklóssy, Katalin (dir.), Reassessing Cold War Europe (Londres : Routledge, 2011) ; Mikkonen, Simo et Koivunen, Pia (dir.), Beyond the divide: entangled histories of Cold War Europe (New York : Berghahn Books, 2015). Sur la Belgique en particulier : Christiaens, Kim et alii, « The Low Countries and Eastern Europe during the Cold War: Introduction », dans : Dutch Crossing, 39:3 (2015) : 221-231.
19. Christiaens, Kim et Claeys, Jos, « Forgotten Friends and Allies: Belgian Social Movements and Communist Europe (1960s-1990s) », dans : Christiaens, Kim et alii (dir.), International solidarity in the low countries during the twentieth century: new perspectives and themes (Boston : De Gruyter, 2020), 159-181.
20. Vandevoorde, Hans, « “Drei Braets und was Anmerkungen” : Over de dichter, vertaler en bemiddelaar Marc Braet en de Duitse Democratische Republiek », dans : Internationale Neerlandistiek, 57:1 (2019) : 61-79.
21. Heimann, Thomas, « Wie ein Ausländer die DDR mit eigenen Augen sehen wollte. Frans Buyens bei der DEFA », dans : Schenk, Ralf et Richer, Erika (dir.), apropos: Film 2001. Das Jahrbuch der DEFA-Stiftung (Berlin: DEFA-Stifung, 2001), 105-132 ; Kötzing, Andrea, « Ein Hauch von Frühling », dans : Aus Politik und Zeitgeschichte, 31-34 (2011) : 28-33.
22. Pétery, György, « Nylon Curtain – Transnational And Transsystemic Tendencies In The Cultural Life Of State-Socialist Russia And East-Central Europe », dans : Slavonica, 10:2 (2004) : 113-123.
23. Cottyn, Hans, De vereniging België-DDR, 1958-1991, mémoire de licence en Histoire (UGent, 1995).
24. Großmann, Sonja, Falsche Freunde im Kalten Krieg? sowjetische Freundschaftsgesellschaften in Westeuropa als Instrumente und Akteure der Cultural Diplomacy (Berlin-Boston : De Gruyter Oldenbourg, 2019).
25. Schmidt, Franck, « Militer pour l’autre Allemagne : histoire sociale de l’Association des Échanges Franco-Allemands / France-RDA (1958-1991) », dans : Les Cahiers Sirice, 27:2 (2021) : 21-29.
26. Heiniger, Alix, Exil, résistance, héritage: les militants allemands antinazis pendant la guerre et en RDA (1939-1975) (Neuchâtel: Alphil, 2015).
27. Christiaens, Kim, « From the East to the South, and Back? International Solidarity Movements in Belgium and New Histories of the Cold War, 1950s–1970s », dans : Dutch Crossing, 39:3 (2015) : 187-203.
28. Bösch, Frank et alii (dir.), Internationale Solidarität: globales Engagement in der Bundesrepublik und der DDR (Göttingen: Wallstein, 2018).
28. Romano, Angela et Romero Federico (dir.), European socialist regimes’ fateful engagement with the West: national strategies in the long 1970s (Londres : Routledge, 2021).
30. Steiner, André, « Ostgeschäfte: Westliche Unternehmen in der DDR », dans : Zeitschrift für Unternehmensgeschichte, 63:2 (2018) : 221-234 ; Szobi, Pavel, « Between ideology and pragmatism: the ČSSR, the GDR and West European companies in the 1970s and 1980s », dans : European Review of History, 21:2 (2014) : 255-269.
31. Le cas des sociétés commerciales liées au PCF a été brièvement évoqué dans Herrmann, Hans-Christian, « Zum Verhältnis von SED und PCF: Einblicke in das Netzwerk der Beziehungen zwischen Frankreich und der DDR », dans : Deutschland Archiv, 37:6 (2004) : 1039-1047. Le cas du PCB et de sa société Tracosa n’a quant à lui jamais été étudié dans une publication. Nous avons toutefois eu l’occasion de l’évoquer lors d’une récente journée d’étude sur l’histoire du PCB.
32. Clerix, Kristof, « DDR-Spionage in Belgien », dans : Müller-Enbergs, Helmut et Friis, Thomas Wegener (dir.), DDR-Spionage: von Albanien bis Grossbritanien (Francfort: Verlag für Polizeiwissenschaft, 2018), 97-110.
33. Bouvry, Marie, Des espions de la Stasi en Belgique ? Méthodes et enjeux du service de renseignement est-allemand en Belgique, de l’arrivée du siège de l’OTAN à la chute du Mur de Berlin (1967-1989), mémoire de master en Histoire (UCL, 2019).