Avocats et barreaux en Belgique entre guerre, occupation et libération (1914-1925)
Fanny Verslype, Boursière de doctorat UCLouvain
Août 1914. L’invasion allemande de la Belgique surprend les avocats pendant les vacances judiciaires. Le Palais de Justice de Bruxelles émerge de sa léthargie estivale pour accueillir les premiers blessés belges et allemands avec le concours de son personnel judiciaire. L’expérience est de courte durée. Dès leur arrivée à Bruxelles le 20 août, les troupes allemandes occupent les principaux lieux de pouvoir dont le Palais de Justice qu’ils transforment en caserne. Mais la nouvelle vocation du lieu ne plaît pas à ses usagers habituels, qu’ils soient avocats ou magistrats.
Dès le 4 septembre Edmond Picard, un des doyens du barreau de Bruxelles, s’exclame dans son journal : « Ils ont occupé le Palais de Justice ! La salle des pas perdus est une caserne. Ils y ont braqué de l’artillerie. Craignent-ils un assaut ici au Barreau ? » avant de constater une dizaine de jours plus tard : « On croirait qu’un campement de bohémiens est installé sous le porche monumental surmonté du buste impassible de Thémis. Des baraquements, du fumier, des diables gris debout, accroupis, déambulant. Partout des souillures. (…) On m’a remis un laisser passer pour entrer dans le Temple, mais par des couloirs actuellement infectés des relents des latrines »1. Suite aux réclamations du monde judiciaire, le Palais est simplement divisé en deux à grand renfort d’affiches et de planches de bois et l’entrée des magistrats et avocats demeure la porte des sous-sols, durant toute la durée de la guerre2.
En dépit de ces conditions difficiles, la magistrature estime qu’il est dans l’intérêt de la justice belge de composer avec la situation. Elle parvient à mener cette politique de conciliation jusqu’à la grève judiciaire de février 19183. Quant aux avocats, ils n’attendent pas ce coup d’éclat pour remettre en question le pouvoir normatif de l’occupant. Léon Théodor, le bâtonnier du barreau de Bruxelles, adresse cinq lettres aux autorités allemandes entre le 4 décembre 1914 et le 28 août 1915. Cette correspondance dénonce entre autres les abus allemands en matière répressive et manifeste son opposition à l’établissement de tribunaux d’exception et à la violation du secret professionnel des avocats suite aux perquisitions menées dans leurs cabinets4. Dès septembre 1915, Léon Théodor est déporté en Allemagne.
Pourtant à la sortie de la guerre, l’action du barreau contrairement à celle de la magistrature, demeure effacée. Plus étonnant encore, la mémoire des évènements semble se perdre au sein du corps professionnel lui-même. En 1927, le Journal des Tribunaux déplore que peu d’avocats ont connaissance des lettres de protestation de Théodor aux autorités allemandes5. Il l’exprime en ces termes : « L’Ordre des Avocats aurait dû les répandre après la guerre et en faire, en tout premier lieu, l’aliment des jeunes dans ces entretiens sur les règles professionnelles (…). Elles ont reposé dans un coin de la Bibliothèque, où presque personne n’a songé à les prendre et à les ouvrir »6.
Enrichir l’historiographie des acteurs du droit
Publiée en 2004, l’Histoire politique et sociale de la justice en Belgique de 1830 à nos jours 7 fait le point sur la littérature existante sur le sujet tout en pointant du doigt la nécessité grandissante de mener de nouvelles investigations dans ce champ pourtant très investi par l’historiographie française8. Une réponse est apportée à ce constat à travers le programme de recherche interdisciplinaire « Justice & Society : Socio-Political History of Justice Administration in Belgium, 1795-2005 ». Une équipe issue de diverses institutions de recherche composée de juristes, d’historiens, de criminologues, de sociologues et de politologues est recrutée pour conduire les investigations, chacun selon ses compétences spécifiques en matière judiciaire. Bien des résultats sont obtenus, notamment concernant l’histoire de la haute magistrature au XIXe siècle. La recherche doctorale de Françoise Muller porte sur la Cour de cassation. Elle étudie son évolution et ses interactions avec les autres pouvoirs en place, de sa fondation en 1832 jusqu’en 19369. Quant aux travaux de recherche d’Aude Hendrick, ils sont centrés sur l’analyse des mercuriales des procureurs généraux des cours belges. Cette analyse discursive met à jour la représentation que la magistrature se donne d’elle-même au XIXe siècle10. Ces deux chercheuses contribuent également à l’élaboration d’une base de données en ligne contenant des informations sur les carrières et réseaux sociaux des magistrats belges. Cette compilation d’informations est intitulée « Prosopographie et répertoire des magistrats belges, 1795-1962 »11. Le travail entrepris par la première équipe est prolongé par un second PAI (Pôles d’Attraction Interuniversitaires) intitulé « Justice & Populations : The Belgium Experience in International Perspective, 1795-2015(2012-2017) ».
Quant à l’histoire de la profession d’avocat aux XIXe et XXe siècles, elle doit beaucoup au professeur de l’université de Gand Georges Martyn12. Auteur de plusieurs articles sur l’évolution de la profession d’avocat, il dirige en 2009 avec d’autres chercheurs le livre « Geschiedenis van de advocatuur in de Lage Landen ». L’ouvrage propose une vue panoramique « van de historische ontwikkeling van de advocatuur, sinds de introductie ervan in de late middeleeuwen tot vaandag »13. Sont entre autres abordés le rôle des avocats en politique, en littérature, la charge de la défense dans les procès de sorcellerie aux XVIe et XVIIe siècles en passant par l’évolution des règles de conduite de la profession et sa féminisation en Belgique de 1888 à 1950.
Cette dernière thématique ainsi que quelques autres aspects très spécifiques de la profession d’avocat ont fait l’objet d’approfondissements à l’occasion d’articles et ouvrages ponctuels14. Jérôme de Brouwer, professeur de droit à l’ULB en est l’un des contributeurs. Avec Bart Coppein, il est également l’auteur d’un livre retraçant l’histoire du barreau de Bruxelles de 1811 à 201115. Paru à l’occasion des festivités de son bicentenaire, l’ouvrage présente deux épisodes significatifs pour nos recherches : l’engagement des bâtonniers Léon Théodor (1853-1934) et Louis Braffort (1886-1944) pendant les deux guerres mondiales. Les interventions du premier le conduisent à être déporté, nous l’avons déjà évoqué. Le deuxième est assassiné par les rexistes le 24 août 1944. Ces incidents sont traités à partir d’une source inédite : les procès-verbaux du Conseil de l’Ordre du barreau de Bruxelles. Cette tentative de narrer l’histoire d’un barreau, parmi les plus récentes, n’est pas isolée. Toutefois, force est de constater que cette entreprise commémorative est plus vivace en Flandre qu’en Wallonie16.
Malgré ces quelques contributions, la profession d’avocat à l’époque contemporaine demeure encore largement inexplorée en Belgique. Le projet nommé « Belgian Lawyers » se propose de combler ce vide historiographique17. Le premier volet du projet mené par un collègue de l’ULB, Julien Delattre, s’attache à l’étude de la composition sociale du groupe des avocats du barreau de Bruxelles et aux réseaux dans lesquels ils s’inscrivent sur le long terme de 1810 à 1925. Quant à nos recherches, elles étudient les comportements de la profession en période de crise.
Le premier conflit mondial comme toile de fond
Nous le constatons encore à travers la crise sanitaire que nous traversons actuellement, les temps de crise constituent des moments de remise en question et d’exacerbation de certains caractères sociaux face aux situations inédites et variées dans lesquelles sont plongés ceux qui les vivent18. Dès lors, la Grande Guerre constitue un terrain de recherche idéal pour mener une réflexion sur l’identité d’une profession. En mettant à l’épreuve les avocats, elle agira comme un révélateur des caractéristiques fondamentales du groupe social. Son positionnement dans l’histoire en tant que « première manifestation historique de la « judiciarisation » des conflits » en fait également un espace d’observation particulièrement intéressant des professions juridiques19. En effet, les deux premières conférences internationales de la paix qui se sont tenues à La Haye en 1899 et 1907 assortissent la guerre d’un cadre juridique qui n’existait pas au XIXe siècle. Les discours d’après-guerre présentant la victoire des alliés comme celle du droit contre la force démontrent bien à quel point la mobilisation du droit sera cruciale durant tout le conflit. Mais les questions de droit ne s’arrêtent pas à l’Armistice. Le travail de reconstruction du pays après la fin du conflit repose en grande partie sur le système judiciaire dont la société attend qu’il juge et punisse ceux qui se sont corrompus avec l’ennemi. La chronologie impartie à notre travail d’étude sur les avocats s’étend donc de 1914 à 1925.
L’originalité du cadre choisi tient aussi à la situation spécifique que connaît la Belgique pendant la première guerre mondiale20. La cohabitation des juridictions civiles avec des juridictions militaires qu’elles soient belges ou allemandes des deux côtés de la ligne de front crée des situations inédites pour l’exercice de la justice21. La fragmentation du pays en trois zones d’occupation par les Allemands complique encore les contacts entre les différents niveaux du pouvoir judiciaire et rend l’exercice du droit de défense variable selon les zones où se trouvent les prévenus et le personnel en place au moment du jugement.
La guerre contre le droit : le droit de défense en temps de guerre
L’objectif de notre projet est de déterminer dans quelle mesure les pratiques, activités et représentations de la profession d’avocat sont impactées par la guerre et les conséquences qui en découlent. Cette étude mobilise un corpus d’environ 3350 individus ayant exercé le métier d’avocat entre 1914 et 1925. Les avocats pris en compte sont ceux inscrits entre ces bornes chronologiques au « Tableau de l’Ordre » des différents barreaux sur base de la loi du 30 août 1913 qui définit et protège le titre d’avocat. Le paysage de notre recherche est brossé en deux grands tableaux.
Le premier axe de lecture est institutionnel. Comment le barreau définit-il son rôle dans un contexte sortant de l’ordinaire ? Nous pensons répondre à cette question à travers les sources émanant des organes représentatifs des différents barreaux, en particulier les procès-verbaux des différents conseils de l’ordre des avocats. La collecte de cette source de premier choix pour étudier le positionnement et l’action des barreaux pendant la guerre se révèle pourtant ardue. Au fil du temps, rien n’a été épargné aux archives judiciaires, renforçant l’urgence de leur mise en valeur : occupations allemandes, destructions liées aux guerres, mais aussi incendies et inondations des palais de justice se sont conjugués jusqu’à aujourd’hui pour restreindre les archives disponibles ou en compliquer l’exploitation. Idéalement, notre étude souhaite prendre en considération des barreaux situés dans les trois zones d’occupation différentes et en Belgique libre afin d’être inscrite dans une perspective de comparaison éclairante mais cette ambition heuristique est fortement tributaire des sources disponibles.
Dans le deuxième volet de notre recherche, nous quittons le cadre strict de l’institution pour élargir la focale à la diversité des fonctions exercées par les avocats dans la société en conflit. Ce regard permet d’appréhender tous les avocats sortant du cadre strict de l’exercice de leurs fonctions habituelles pour des raisons diverses : implication dans le Comité national de secours et d’alimentation ou dans diverses œuvres sociales, participation à des mouvements d’opposition à l’ennemi, contribution à l’activité de la justice militaire, etc. Ces engagements sont disséqués selon deux niveaux de lecture : le collectif et l’individuel. La problématique de l’avocat en tant que garant du droit de défense au sens large sert de fil conducteur à cette analyse. Le niveau collectif est examiné à partir des archives que des organismes créés pour les besoins de la guerre ou liés à celle-ci nous ont laissé. Il s’agit d’effectuer une sélection pertinente de ces groupements en fonction du degré d’implication des avocats en leur sein ou de leur importance. Le deuxième niveau de lecture s’attache à l’étude de figures du barreau qui nous ont laissé des témoignages de la grande guerre.
La décomposition du groupe en différents niveaux d’observation permet de pallier aux problèmes de collecte des données et de mieux rendre compte de la diversité des expériences vécues par les avocats en guerre. Sa recomposition en bout de parcours questionne à travers l’addition des deux volets de notre thèse la conscience du collectif. Cette démarche comporte d’emblée une limite : le risque que les sources mobilisées reflètent uniquement l’identité d’une minorité d’avocats dont l’activité s’est particulièrement démarquée. Mais pour saisir le réel de l’expérience de guerre individuelle et collective d’une profession comptant un nombre aussi élevé d’individus, il faut nécessairement opérer des choix. De plus, cet inconvénient peut être minimisé par le recours à une étude quantitative de la population des barreaux étudiés, ce qui permettra de mieux mesurer la représentativité de notre travail de recherche.
En 1927, Léon Hennebicq, écrivait dans le prologue du Liber Memorialis consacré à Léon Théodor : « (…) le rôle du Barreau pendant la grande guerre, exceptionnellement actif et glorieux, est demeuré dans une ombre discrète. En attendant l’étude générale qui embrassera ces évènements d’ordre professionnel et national, encore trop peu connus, le « Liber Memorialis » d’aujourd’hui y apporte une contribution essentielle qui en constitue véritablement la Préface »22. Un peu moins de cent ans plus tard, nous espérons que notre travail de recherche scientifique apportera des réponses concernant l’exercice de la profession d’avocat en temps de guerre.
Webreferenties
- Georges Martyn: http://www.law.ugent.be/grond/medewerkers/georges/georges.html
- Jérôme de Brouwer: https://chdaj.ulb.ac.be/nos-membres/jerome-de-brouwer
- Bart Coppein: http://www.law.ugent.be/grond/medewerkers/coppinus/coppinus.html
- Julien Delattre: https://chdaj.porfavor.be/nos-membres/julien-delattre
Références
- Picard, Edmond, Journal de guerre 1914-1918, entrées des 4 septembre (suite) et dimanche 20 septembre 1914.
- Holbach, Fernand, ‘Le Barreau pendant la guerre. II.- A Bruxelles’, La Belgique Judiciaire, 77 : 9 (dimanche 2 mars 1919) : col. 290.
- Au sujet de la magistrature pendant la première guerre mondiale, nous renvoyons aux travaux de Mélanie Bost. Citons sans être exhaustif : Bost, Mélanie, Traverser l’Occupation 1914-1918. Du modus vivendi à la grève, l’attitude de la magistrature belge face aux occupants allemands, thèse de doctorat en histoire inédite (Louvain-la-Neuve : UCLouvain, 2013) ; Bost, Mélanie & François, Aurore, ‘La grève de la magistrature belge (février – novembre 1918). Un haut fait de la résistance nationale à l’épreuve des archives judiciaires’, dans : Heirbaut, Dirk, Rousseaux, Xavier, Wijffels, Alain (dir.), Histoire du droit et de la justice. Une nouvelle génération de recherches – Justitie- en rechts-geschiedenis. Een nieuwe onderzoeksgeneratie (Louvain-la-Neuve : Presses Universitaires de Louvain, 2009), pp. 19-43 ; Bost, Mélanie & Horvat, Stanislas, ‘Une première crise majeure. L’impact de la Grande Guerre sur la justice belge’, dans : De Koster, Margo, Heirbaut, Dirk & Rousseaux, Xavier (dir.), Tweehonderd jaar Justitie. Historische Encyclopedie van de Belgische Justitie. Deux siècles de justice. Encyclopédie historique de la justice belge (Bruges : La Charte/Die Keure, 2015), 517-537 ; Bost, Mélanie, ‘La première occupation allemande (1914-1918) et la consécration du principe de continuité de l’État’, Journal des Tribunaux (2014) : 632-635.
- Ces lettres sont intégralement reproduites dans le Liber Memorialis consacré à Léon Théodor : ‘Lettres et plaidoiries’, dans : Liber Memorialis Léon Theodor (Bruxelles : Larcier, 1927), 171-202.
- Le Journal des Tribunaux est fondé en 1881 sous l’impulsion d’Edmond Picard. Les membres de son premier comité de rédaction sont Alexandre de Burlet, Frédéric Ninauve, Octave Maus, Victor Bonnevie et Jacques des Cressonnières. Toujours édité actuellement, il fournit des informations sur les différents domaines du droit et publie dans chaque numéro une sélection de la jurisprudence récente. Son objectif est de refléter la vitalité de la vie judiciaire belge. Pour plus d’informations au sujet de ses origines voir Vandenbogaerde, Sebastiaan, Vectoren van het recht. Geschiedenis van de Belgische juridische tijdschriften (Bruges : La Charte/Die Keure, 2018).
- ‘Hommage du Journal des Tribunaux publié dans le numéro du 16 janvier 1927’, Liber Memorialis, op. cit., 10.
- Heirbaut, Dirk, Rousseaux, Xavier et Velle, Karel (dir.), Histoire politique et sociale de la justice en Belgique de 1830 à nos jours (Bruges : La Charte/Die Keure, 2004).
- L’histoire de la justice se déploie surtout dans un premier temps à partir des travaux des historiens modernistes. En effet, les archives judiciaires sont moins accessibles pour l’époque contemporaine. En Belgique, elles sont dans leur majorité peu classées avant les années 1990 rendant le sujet difficile d’accès avant cette période. En ce qui concerne la France, la bibliographie disponible en ligne sur le site Criminocorpus (cliquez-droit ici) permet de se rendre compte de l’étendue de ce champ de recherche.
- Muller, Françoise, La Cour de cassation belge à l’aune des rapports entre pouvoirs. De sa naissance dans le modèle classique de la séparation des pouvoirs à l’aube d’une extension de la fonction juridictionnelle, 1832-1914/1936 (Bruges : La Charte/Die Keure, 2011).
- Hendrick Aude, Des mots de circonstances. Les discours de la haute magistrature belge au XIXe siècle, thèse de doctorat en histoire (Bruxelles : FUSL, 2012)
- La base de données Magistrates est accessible ici (cliquez-droit).
- Nous citerons, sans être exhaustif : Martyn, Georges & Quintelier, Bart, ‘Evoluties en revoluties in de Belgische advocatuur’, dans : Heirbaut, Dirk, Rousseaux, Xavier, Wijffels, Alain (dir.), op. cit., 227-255 ; Martyn, Georges & Quintelier, Bart, ‘L’introduction des barreaux de modèle napoléonien dans les Neuf Départements et leur évolution au XIXe siècle’, dans : Leuwers, Hervé (dir.), Juges, avocats et notaires dans l’espace franco-belge. Expériences spécifiques ou partagées (XVIIIe-XIXe siècle) (Bruxelles : Archives générales du Royaume, 2010), vol. 2, 85–101 ; Martyn, Georges & Quintelier, Bart, ‘De Belgische advocatuur’, in : De Koster, Margo, Heirbaut, Dirk & Rousseaux, Xavier (red.), op. cit., 330-362. Notons également la thèse de Quintelier, Bart, Een (rechts)geschiedenis van de Belgische advocatuur (1795-2006), met nadruk op het tuchtrecht, toegelicht aan de hand van de Antwerpse casus (Gand : Université de Gand, 2013) et le recensement d’archives effectué pour son travail Quintelier, Bart, ‘Bronnen Voor De Geschiedenis Van De Belgische Advocatuur: De Archieven Van De Ordes Van Advocaten’, dans: De Koster, Margo, Rousseaux, Xavier & Velle, Karel, Justitie en Maatschappij : Bronnen en perspectieven voor de socio-politieke geschiedenis van Justitie in België (1795-2005) (Bruxelles : State Archives, 2010), 21-37.
- Martyn Georges et al., Geschiedenis van de advocatuur in de Lage Landen (Hilversum: Verloren: Stichting tot Uitgaaf der Bronnen van het Oud-Vaderlandse Recht, 2009).
- François, Luc ‘Intellectuelen en revolutionaire bedrijvigheid: een elitewijziging? Casus de Oostvlaamse advokaten’, Belgisch Tijdschrift voor Nieuwste Geschiedenis (1981): 535-579; Nandrin, Jean-Pierre, ‘De vrouwelijke advocaten’, dans: Van Molle Leen & Heyrman Peter (red.), Vrouwenzaken/Zakenvrouwen. Facetten van vrouwelijk zelfstandig ondernemerschap in Vlaanderen, 1800-2000 (Leuven: Kadoc, 2001), 165-172; Nandrin, Jean-Pierre, ‘La femme avocate. Le long combat des féministes belges 1888-1922’, Sextant, 19 (2003) : 131-142 ; Verstraete, Jan, De jodenverordeningen en de Antwerpse balie: historische studie (Bruxelles : Larcier, 2001) ; de Brouwer Jérôme, ‘L’appel des décisions du conseil de discipline par le Ministère public et les limites de l’indépendance du barreau : l’affaire Roussel-Vervoort (1841-1842)’, dans: L’avocat. Liber amicorum Georges-Albert Dal (Bruxelles : Larcier, 2013) pp.283-296 ; de Brouwer Jérôme, ‘Barreau traditionnaliste contre barreau d’affaires : le barreau de Bruxelles face la question des avocats-administrateurs de sociétés (1880-1925)’, Criminocorpus (cliquez-droit) (2016) ; de Brouwer Jérôme, ‘Sur le modèle de l’Ordre des avocats : le développement des ordres professionnels en Belgique’, Journal des tribunaux (2017) : 361-367 ; de Brouwer Jérôme, ‘La défense d’Edith Cavell et ses prolongements disciplinaires’, Journal des tribunaux (2015) : 850-852.
- Coppein, Bart & de Brouwer, Jérôme, Histoire du barreau de Bruxelles : 1811-2011 (Bruxelles : Bruylant, 2012).
- Victor, René, Schets ener geschiedenis van de Vlaamse conferentie der Balie van Antwerpen, 1885-1960 (Anvers: De Vlijt, 1960); Baert, Geert, Gedenkboek. De Vlaamse Conferentie der Balie van Gent, 1873-1973 (Gand: Vlaamse Conferentie, 1974); Verstraete, Jan, Geschiedenis van de Vlaamse conferentie bij de balie te Antwerpen, 1960- 1985. Een overzicht van de werkingsjaren tussen 1959 en 1984 (Anvers: Maklu, 1990); Mattheeuwsen, Constant, Honderd jaar Vlaams Pleitgenootschap bij de balie te Brussel, 1891-1991. Een verhaal van Vlamingen in hun hoofdstad (Tielt: Lannoo, 1992); Decavele, Johan & Vandewal, Christian (dir.) De tempel van Themis. 160 jaar gerechtsgebouw en rechtspraktijk (Gand : Snoeck, 2007) ; Van den Abeele, Andries, Geschiedenis van de Orde van advocaten in het gerechtelijke arrondissement Brugge (Bruges : Vanden Broele, 2009) ; Quintelier, Bart & Verstraete, Stefanie (dir.), 1812-2012: 200 jaar Orde van Advocaten te Antwerpen (Bruges : La Charte, 2012) ; Decadt, Jan, 45 jaar balie te Veurne (1968-2013) : historiek en verhaal van de Veurnse advocatuur in de 20e eeuw (Furnes : Orde van advocaten van de balie van Veurne, 2013); De Ridder, Evelien, 80 jaar balie Oudenaarde, 1935-2015 (Bruxelles : Larcier, 2015); Stevens, Fred & Goffin, Erwin, 1842-2017 : 175 jar geschiedenis van de Orde van Advocaten te Leuven (Leuven : Orde van Advocaten Leuven, 2017)
- « Belgian Lawyers ». Un Royaume d’avocats ? Avocats et barreaux en Belgique 1811-1925. Prosopographie et réseaux sociaux (PDR FNRS) 2019-2022 sous la direction de Xavier Rousseaux (UCLouvain) et Jérôme de Brouwer (ULB)
- Pour approfondir la réflexion sur la notion de crise en histoire, voir : Starn, Randolph, ‘Historians and « crisis »’, Past & Present, 52 (1971): 3-22 ; et la récente carte blanche d’Alexis Wilkin dans La Libre : Wilkin, Alexis, ‘Les crises historiques révèlent-elles la nature des sociétés ?’, La Libre, (10 avril 2020), en ligne (cliquez-droit)
- Deperchin, Annie, ‘L’apport des disciplines juridiques à l’histoire culturelle de la Grande Guerre’, dans: Becker, Jean-Jacques (dir.), Histoire culturelle de la Grande Guerre (Paris : Armand Colin, 2005), p. 207.
- Pour une synthèse de l’histoire de Belgique pendant la première guerre mondiale, consulter : De Schaepdrijver, Sophie, La Belgique et la Première Guerre mondiale (Bruxelles : Archives et musée de la littérature, 2004).
- Pour en savoir plus sur cette cohabitation judiciaire, voir la partie « Rapports avec la Justice belge » dans la récente bibliographie de la première guerre mondiale suivante : Tallier, Pierre-Alain et Onghena, Sophie, Cent ans – et plus – d’ouvrages historiques sur la première guerre mondiale en Belgique, vol. 2 (Bruxelles : Archives générales du Royaume, 2019), 800-801.
- Hennebicq, Léon, Liber Memorialis Léon Theodor, op. cit., 2.