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Approcher l’histoire des savoirs théologiques (1920-1960) à travers l’étude de deux revues de théologie ( RSR de Strasbourg et ETL de Louvain)

Martin Dutron

Lettre de Gustave Thils à Joseph Coppens, 23 mai 1972.

« Je suis étonné, Monseigneur, que vous vous obstiniez à traiter la question des ETL (finances d’abord, revue elle-même ensuite) sans les personnes qui en sont les co-directeurs. Je vous ai demandé, il y a quatre semaines, de convoquer le Comité de direction ; mais rien n’a été fait jusqu’à présent (…) Ni les fonds des ETL, ni la revue elle-même, ne sont votre propriété. Toute démarche entreprise par vous seul, sans la moindre considération par les autres directeurs (habitant Louvain et qui possèdent un téléphone !) est sans portée, sans valeur. J’ai averti Mgr A. Janssen. J’enverrai la photocopie de cette lettre aux autres directeurs et à Mgr. E. Massaux » .1

C’est par ces propos tirés d’une lettre adressée à Joseph Coppens (1896-1981) et datée du 23 mai 1972, que Gustave Thils (1909-2000) rappelle à son collège professeur de théologie à Louvain, les principes censés présider à une bonne gouvernance des Ephemerides Theologicae Lovanienses .2 Si l’injection est à replacer dans le contexte des tensions découlant de la scission de l’université unitaire en 19683, elle témoigne des enjeux de la répartition entre les deux nouvelles entités : propriété de la revue, stocks des numéros, comptes bancaires, subsides, futurs choix éditoriaux, choix des contributeurs, et autres. À l’arrivée de Coppens en 1928 pourtant, le comité de rédaction s’était « félicité de l’acquisition d’un collaborateur aussi actif et distingué » 4, en sa qualité de professeur d’Histoire des religions et de l’Ancien Testament ; quatre ans après le premier numéro de la revue de 1924. Mais elle illustre ici l’influence que peut exercer un individu au sein du comité de direction d’un périodique scientifique, présidant alors, quasi seul dans ce cas-ci, à la destinée de la revue de théologie louvaniste. Opter pour l’étude des périodiques – plus spécifiquement les ETL de Louvain et la Revue des Sciences Religieuses de Strasbourg dans le cadre de nos recherches – c’est tenter de s’inscrire dans un tournant historiographique récent en histoire de la théologie, tant moderne que contemporaine. Nous ne présenterons néanmoins pas un aperçu global de l’histoire de la théologie francophone des années 1920 à 1960 mais reviendrons sur les trois courants historiographiques dans lesquelles nous pensons que l’objet de la recherche doit s’insérer : histoire de la théologie, histoire de l’édition et enfin histoire des savoirs, par l’objet classique de l’histoire des revues5, comme lieux pour observer des dynamiques à l’œuvre (sociabilités, réseaux, publics, structuration de la discipline, controverses, transferts culturels, etc.) dans un mouvement savant6.

Depuis les années 1990, la théologie est à nouveau à l’agenda des historiens ; oscillant entre objet d’une histoire religieuse et objet d’une histoire intellectuelle du christianisme, mais sans pour autant qu’une attention particulière soit portée à l’histoire des théologiens et de leurs pratiques. En France notamment, Claude Langlois Claude Langlois s’était donné pour tâche d’historiciser la production textuelle catholique, s’interrogeant sur la place des intellectuels dans l’Église catholique, se demandant alors si « ceux-ci ne sont pas les intellectuels organiques » d’une institution se refusant de leur accorder une véritable autonomie7. En Belgique, l’objet-théologie a aussi été approché d’un point de vue d’histoire des idées en interrogeant les grandes figures catholiques mais non sans pour autant négliger leur contextualisation dans l’histoire des établissements d’enseignement religieux (université de Louvain, séminaires, collèges, etc.)8. En Belgique encore, alors que la période de l’entre-deux guerres a peu été abordée, les travaux de Leo Kenis ont fait le point sur l’histoire de la théologie au XIXe siècle à Louvain. Quant à la théologie du siècle suivant, les chercheurs semblent privilégier l’histoire de la théologie préparant le Concile Vatican II, celle des discussions ou encore celle engendrée par les réformes conciliaires9. Voir par exemple le Centre for the Study of the Second Vatican Council. Concernant le contexte universitaire strasbourgeois, Françoise Olivier-Utard est revenu sur l’histoire de la faculté de théologie catholique française et la fondation de la RSR comme organe d’affirmation des théologiens catholiques face aux théologiens protestants10. Pourtant en 2015 encore, pour la notice « théologie » du Dictionnaire de l’historien, Nicole Lemaitre proposait moins un travail d’historicisation de la production des savoirs théologiques qu’un panorama des grandes figures du champ théologique, rappelant qu’au XXe siècle « dans le sillage de Karl Barth (1886-1968) ou chez les fondateurs des « Sources chrétiennes » (1942), on observe le développement d’une théologie « herméneutique » 11. En effet, selon Evangelista Vilanova (1927-2005), cette période de l’entre-deux-guerres est celle d’une nouvelle sensibilité de la théologie catholique : « un retour aux sources bibliques et patristiques de la foi chrétienne (au-delà du néo-thomisme officiel) et l’application des méthodes herméneutiques modernes » 12. Mais il nous semble que ces études continuent de nous raconter une histoire proprement religieuse de la théologie ; la question restant de savoir dans quelle mesure les théologiens de l’entre-deux-guerres et de la décennie préconciliaire se posaient-ils réellement des questions à caractère plus « historique » que leurs prédécesseurs. Du côté anglo-saxon néanmoins, les tentatives d’approcher l’histoire de la théologie en la considérant – similairement à celle de l’histoire des sciences naturelles – comme un savoir à contextualiser sont plus nombreuses. Mark Chapman, ou encore Zachary Purvis se sont appropriés de manière plus franche – sans y répondre totalement – la question de l’historisation des savoirs théologiques, et la façon dont ceux-ci répondent à des contextes de production et de réception13.

Lettre de Mgr Cruysbergh à Mgr Charue de Namur, 26 juin 1946. Exemple de correspondance entre théologiens.

L’histoire de la discipline théologique doit également passer par une prise en compte des « technologies matérielles » qui produisent ces savoirs et par là, les positions scientifiques des théologiens. En effet, les deux périodiques considérés ici sont des entreprises éditoriales spécifiques qui répondent à des logiques économiques et sociales14, et dès lors, comme bien d’autres revues de théologie et de sciences religieuses de l’entre-deux-guerres, à des stratégies de publication et des choix de contenus. Ces questions ont fait l’objet d’une attention particulière cette dernière décennie dans le cadre des études sur l’histoire de l’édition. Pour l’édition religieuse, s’il n’est plus à démontrer qu’il existe un lien fort entre « religion et culture de l’imprimé » 15, un grand nombre de maisons d’édition comme « Beauchesne, Bloud et Gay ou encore Letouzey et Ané, dont les encyclopédistes ont pourtant marqué l’histoire intellectuelle de l’Eglise de France » 16 - comme le constate Étienne Fouilloux – attend leurs historiens17. Si le constat est relativement similaire pour l’historiographie belge, c’est sans compter que le contexte éditorial du pays de Desclée de Brouwer, Brepols (devenu éditeur pontifical en 1905), Duculot (qui édite les ETL de 1958 à 1975)18, n’est pas celui d’une « nation du livre » à la française. Le rachat de l’éditeur Casterman par exemple, à l’origine éditeur religieux, n’avait provoqué que peu d’émulations en 199919. Ce petit nombre d’études peut s’expliquer en outre par le peu d’archives conservées – rares sont les politiques de conservation20 – par les maisons d’édition. De la fin du XIXe siècle à la veille du Concile Vatican II21, si l’édition religieuse belge a une identité très provinciale, elle continue « de régenter le secteur » 22. Mais si l’on conçoit maintenant aisément que mobiliser une approche d’histoire de l’édition nous permet de mieux cerner la production théologique de l’entre-deux-guerres, encore faut-il pouvoir l’articuler avec une perspective d’histoire des sciences. Il s’agit dès lors de prendre en compte les contraintes de l’édition, les contraintes des comités dans la production, ainsi que de considérer l’éditeur comme un medium des connaissances et les revues comme des « niches éditoriales » imposant des « techniques d’écriture et de la production » 23.

Alors qu’en 1924, les ETL annoncent un programme visant à coopérer à la « diffusion des doctrines thomistes, suivant la volonté nettement exprimée par les Souverains Pontifes […] » 24, la RSR s’attelle à la production d’une théologie catholique annoncée « française » 25 – les premiers résultats de recherche montrent qu’elle offre dans les faits une place significative dans ses recensions aux ouvrages tant français qu’allemands. Ces deux revues de théologie sont avant tout des périodiques se définissant elles-mêmes comme scientifiques. Trois facteurs se sont dès lors révélés déterminants dans le choix de revues de théologie pour notre histoire sociale et culturelle. Premièrement, la chronologie dans laquelle elles émergent et se développent. En effet, la crise moderniste Religious Modernism in the Low Countries a modifié le « paysage des revues » 26, et des périodiques de théologie, telles que la Revue des Sciences philosophiques et théologiques (1907) par les dominicains du couvent du Saulchoir, la Revue thomiste (1910), et encore les Recherches de Science religieuse par les Jésuites de France (1910) par Léonce de Grandmaison), ont accaparé un champ laissé en friche par les revues – ou tout du moins les collaborateurs – qui n’ont pas survécu aux condamnations et mises à l’Index – et pas que dans l’espace théologique francophone : les Estudios eclesiásticos. Revista Teologica (Espagne, 1922) . La production théologique belge n’est pas en reste 27 avec la reprise par les Jésuites louvanistes de la Nouvelle revue théologique (1921), la fondation par l’université des ETL (1924), ou encore la fondation par Beauduin (1873-1960) de Irénikon (1926)28. Il existe une relative cohérence entre tous ces espaces de discussion, du temps de la crise moderniste jusqu’au nouveau climat d’incertitude qui fait suite au Concile – qui eut un impact négatif sur plusieurs publications catholiques. Deuxièmement, les revues sont un objet classique de l’histoire des sciences et des savoirs. Comme le rappelle candidement Hélène Gispert29 Les périodiques comme médiateurs. Les périodiques dans l’écosystème de la culture imprimée et visuelle, les « périodiques scientifiques apparaissent comme des lieux de circulation de pratiques, d’usages professionnels, sociaux et culturels des sciences bien au-delà des contextes et des acteurs jusqu’alors pris en compte dans l’histoire » des savoirs et des techniques30. Si les articles d’histoire des revues de théologie sont relativement fréquents, leurs auteurs n’adoptent pas pour autant une perspective d’histoire des savoirs31 – ils s’essaient parfois à une plus grande contextualisation de la production théologique– et les contributions sont bien souvent réalisées par les revues elles-mêmes dans le cadre d’un numéro anniversaire32. Et troisièmement, la sélection de deux revues permet une approche comparative de la production théologique louvaniste et strasbourgeoise ; donc un savoir produit à l’intérieur de facultés intégrées aux universités.

En conclusion, l’objectif de notre recherche est de proposer une réécriture de l’histoire de la théologie à partir d’une analyse comparative de deux périodiques théologiques (1920-1960), et cela du point de vue des science studies. En effet, à partir des problématiques et des outils de l’histoire des sciences et des techniques33, il s’agit de mettre en évidence le rôle des facteurs sociaux dans la production des connaissances théologiques. Nos objectifs sont multiples. Premièrement, l’étude de la géographie de ce savoir (production locale, globale) au niveau de la production (circulation et transferts culturels), des réseaux des acteurs (approche prosopographique des personnels, des collaborateurs, des auteurs recensés) et des publics (imaginés et « réels »). Deuxièmement, l’analyse des critères épistémologiques (leurs constructions et évolutions) qui positionnent la théologie dans le domaine scientifique et par rapport à d’autres disciplines. Troisièmement, la typologie des discours théologiques (théologie en tant qu’écriture savante, érudition et performance religieuse) et les formes de ses publications (étude des thématiques et de leur agency dans leurs définition et circulation). Quatrièmement, l’analyse des modèles économique, politique et social (autorité de la théologie et des théologiens) de diffusion des revues, par rapport au monde de l’édition (scientifique et autres types : enseignement, pastorale, presse) et par rapport aux discours et politiques du Magistère de l’Eglise (censure et controverses).

- Martin Dutron

Webreferenties

  1. Revue des Sciences Religieuses de Strasbourg: https://theocatho.unistra.fr/sciences-religieuses
  2. Claude Langlois: https://prosopo.ephe.fr/claude-langlois
  3. Leo Kenis: https://theo.kuleuven.be/nl/onderzoek/onderzoekers/profiel/00016479
  4. Centre for the Study of the Second Vatican Council: https://theo.kuleuven.be/en/research/centres/centr_vatii
  5. Karl Barth (1886-1968): http://barth.ptsem.edu/karl-barth/biography
  6. Mark Chapman: https://www.theology.ox.ac.uk/people/revd-professor-mark-d-chapman-0
  7. Zachary Purvis: https://www.ed.ac.uk/profile/dr-zachary-purvis
  8. Religious Modernism in the Low Countries: https://journals.openedition.org/assr/28257
  9. la Revue des Sciences philosophiques et théologiques (1907): https://journals.openedition.org/dominicains/1565
  10. Les périodiques comme médiateurs. Les périodiques dans l’écosystème de la culture imprimée et visuelle: https://esprit2018.sciencesconf.org/

Referenties

  1. En 1971, les ETL ont un nombre d’abonnements s’élevant à 1300 exemplaires : 847 pour l’étranger, 174 pour la Belgique et 116 pour les échanges. Louvain-la-Neuve, Archives de l’UCL, Fonds Gustave Thils, Boite XI.1. Fonctions UCL, Lettre du 23 mai 1972.
  2. http://poj.peeters-leuven.be/content.php?url=journal&journal_code=ETL (Page consultée le 1 octobre 2018).
  3. Tollebeek Jo, Nys Liesbet et al., De stad op de berg. Een geschiedenis van de Leuvense universiteit sinds 1968, (Leuven, Leuven University Press, 2005).
  4. ETL, 5, p. 194.
  5. Pour une première approche descriptive des revues de sciences religieuses, voir Lankhorst, O., Les Revues de sciences religieuses, (Strasbourg, Cerdic, 1979).
  6. Voir les « dix propositions de déplacements » en histoire de la théologie dans Gay, J.-P., ‘Pour une histoire sociale et culturelle de la théologie ? Enjeux, ressources et chemins d’un nécessaire tournant historiographique’, in : Guido-Castelnuovo, A., Cuchet, G., et Michel Florian (red.), Mélanges offerts à Claude Langlois. 1) se concentrer sur les théologiens (la profession de théologien, leurs pratiques), 2) ne pas donner préférence aux analyses des controverses, 3) ne pas faire une histoire d’une thématique particulière dans le discours théologique, 4) faire une « histoire de l’écriture de l’histoire de la théologie », 5), renoncer à la notion de vulgarisation, 6) assumer une définition disciplinaire de la théologie (les frontières disciplinaires), 7) prendre en compte les discours para-théologiques, 8) une étude de la censure et du discours magistériel, 9) le rapport entre la théologie et son enseignement et 10) privilégier la topologie des discussions théologiques sur leur chronologie.
  7. Langlois, C., Pelletier, D. et Cuchet, G., Le continent théologique : explorations historiques, (Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2016), p. 34.
  8. Kenis, L., ‘Louvain. II. Université. 2° 1817-1960. Théologie’, in : Dictionnaire d’Histoire et de Géographie Ecclésiastique, 2019. Voir aussi l’histoire des liens entre les diocèses, les séminaires et la faculté de théologie de Louvain : Kenis, L., Soen V., et Wim F., Bisdommen, seminaries en de Leuvense theologische Faculteit (16de-20ste eeuw) (Leuven : Peeters, 2019).
  9. Voir les publications des chercheurs du Centre for the Study of the Second Vatican Council. Notons la thèse de doctorat de Ward de Pril, Theological Renewal and the Resurgence of Integrism. The René Draguet case (1942) in its Context (Leuven: Peeters, coll. Bibliotheca Ephemeridum Theologicarum Lovaniensium, 266, 2016).
  10. Olivier-Utard, F., Une université idéale ? Histoire de l’université de Strasbourg de 1919 à 1939, (Strasbourg: Presses universitaires de Strasbourg), p. 147-162.
  11. Lemaitre, N., « Théologie », in : Gaubard, C., et Sirinelli, J.-F. (ed.), Dictionnaire de l’historien, (Paris: Presses universitaires de France, 2015), p. 706.
  12. Vilanova, E., Historia de la teologia cristiana, (Barcelone, 1992), p. 896. Voir encore Gibellini, R., Panorama de la théologie au XXe siècle (Paris: Cerf, 2010, trad. de l’italien de 1992) ; Lacoste, J.-Y. (ed.), Histoire de la théologie (Paris: Seuil, 2009). Sesboüé B., L’acte théologique d’Irénée de Lyon à Karl Rahner. Les grandes créations en théologie chrétienne (Paris-Namur: Lessius, 2017).
  13. Purvis, Z., Theology and the University in Nineteenth-Century Germany, (Oxford: Oxford University Press, 2016) et Chapman, M., Theology and Society in Three Cities. Berlin, Oxford and Chicago 1800-1914, (Cambridge: James Clarke and Co., 2014).
  14. “In book history and religious studies there is a growing interest in examining periodicals to determine how magazines, journals, newsletters, and newspapers meet the diverse spiritual demands of believers conditioned by an increasingly trans-local and pluralistic religious landscape”. Scheiding, O., et Bassimir, A.-M. (ed.), Religious Periodicals and Publishing in Transnational Contexts. The Press and the Pulpit, (Newcastle: Cambridge Scholars Publishing, 2017), p. 2.
  15. Shuttkeworth, S. et Charnley, B., “Science periodicals in the Nineteenth and Twenty-First Centuries”, in : Notes and Records, 2016, 70, p. 297-304.
  16. Voir les travaux de Sylvio Hermann de Francheschi (ed.), Théologie et érudition de la crise moderniste à Vatican II. Autour du Dictionnaire de théologie catholique, (Limoges: Presses universitaires de Limoges, 2014) et “Le Dictionnaire de Théologie catholique et le statut épistémologique de la théologie. La contribution des théologiens du Saulchoir”, in: Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques, 2015, p. 44-96.
  17. Plus étonnant alors qu’Etienne Fouilloux n’entende pas écrire une histoire sociale et économique mais déclare qu’il s’inscrit dans une perspective d’ « histoire religieuse » et d’ « histoire intellectuelle ». Fouilloux, E., Les Éditions dominicaines du Cerf, 1918-1965, (Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2018), p. 10.
  18. Non sans quelques ajustements à la reprise du périodique : “Au moment où la firme Duculot a repris l’administration des Ephemerides, par suite d’une erreur, le fascicule I de l’année 1958 a été expédié à certains abonnés en deux exemplaires. La Firme Duculot serait heureuse de récupérer ces numéros pour pouvoir donner suite à de nouvelles commandes. Elle se déclare prête à rembourser les frais d’envoi et remercie d’avance ceux qui voudront bien répondre à cet appel”. ETL, 1959, p. 512.
  19. Pour le contexte néerlandophone, voir Simons, L., Het boek in Vlaanderen sinds 1800 een cultuurgeschiedenis (Tielt: Lannoo, 2013). Pour la production francophone, voir Durand, P. et Habrand, T., Histoire de l’édition en Belgique, XVe-XXIe siècle, (Bruxelles: Les Impressions Nouvelles, 2018), et Vanderpelen-Diagre, C., Écrire en Belgique sous le regard de Dieu : la littérature belge dans l’entre-deux-guerres, (Bruxelles, 2004). Voir encore Eliot, S. et Rose, J. (ed.), A companion to the History of the Book, (Chichester: Wiley-Blackwell, 2007).
  20. Le constat est partagé par Melinda Baldwin dans son étude de la célèbre revue Nature : Making Nature. The history of a scientific Journal, (Chicago: Chicago University Press, 2015).
  21. Voir les cinq tomes de Alberigo, G., Histoire du concile Vatican II (1959-1965), (Paris: Editions du Cerf, 1998-2003).
  22. « Ces efforts couronnés de succès vaudront à Desclée d’obtenir en 1895, auprès du pape Léon XIII, les titres très prisés d’éditeur pontifical et d’imprimeur de la Sacrée Congrégation des Rites, avant que la première guerre mondiale ne ralentisse son développement ». Durand, P., op. cit., p. 141.
  23. Jovanovic, F., “Histoire des sciences et histoire de l’édition : de quelle manière peuvent-elles se compléter ?”, in : Philosophia Scientiae. Travaux d’histoire des Sciences et de Philosophie. Studies in History of Sciences and Philosophy, 2018, 22/1 : Science(s) et édition(s) des années 1780 à l’entre-deux-guerres.
  24. Louvain, Universiteitsarchief, PU/ETL, p. 66, 2, 19.
  25. “Jusqu’à ce jour, aucun historien ne s’est intéressé à la RSR pour en retracer l’historique, mais il est possible de distinguer quelques grandes étapes”. Selon Marie-Anne Vannier (directrice du comité de rédaction) en 1996, une première allant de 1921 à la Seconde Guerre avec les contributions de Amann, Bardy, Devresse, Richaud, Andrieu, Diès et Brémond. Une deuxième de 1947 à 1972 avec Fliche, Bréhier, Daniélou, Congar, de Lubas et Marrou, avant l’arrivée des numéros thématiques en 1973 (les professeurs Epp et Winling). RSR, 70/1, 1996, p. 1-2.
  26. Praet, D. et Bonnet, C. (ed.), Science, Religion and Politics during the Modernist Crisis / Science, religion et politique à l’époque de la crise moderniste, (Institut historique belge de Rome, 2018).
  27. Groessens, B. et Scaillet, T., “La pensée théologique”, in : Pirotte, J. et Zelis, G., Pour une histoire du monde catholique au 20e siècle, Wallonie-Bruxelles. Guide du chercheur, (Louvain-la-Neuve, 2003), p. 59.
  28. Si l’approche d’une histoire des savoirs n’est pas mobilisée par les auteurs, le colloque propose néanmoins un historique de Irénikon : Bechealany, S., et Edelby, N., Le défi de l’Eglise Une : mission de la revue œcuménique francophone : actes du colloque de Beyrouth : 12-14 novembre 2015 (Beyrouth, 2018). https://www.monasteredechevetogne.com/Irenikon (Page consultée le 4 octobre 2018).
  29. Gispert, H., “Les périodiques scientifiques comme opérateurs culturels et professionnels : quelques études de cas (XVIIIe-XXe siècles)”, intervention du 29 juin 2018.
  30. Voir par exemple : Alfonsi, L., “Investigating 19th-Century Mathematical Journals: Importance and Use of Other Periodicals in Nouvelles Annales de Mathématiques from 1842 to 1870”, in : Societat Catalana d’Historia de la Ciencia I de la Tecnica. 4th International Conference of the European Society for the History of Science, (Barcelone: 2010); Rojas, L., “Construire et diffuser le savoir des ingénieurs civils des mines : le Bulletin de la Société de l’industrie minérale (1855-1914)”, in : Philosophia Scientiae, 2018, p. 185-201 ; ou encore Frederiksson, E. H., (ed.), A Century of Science Publishing. A collection of Essays, (Amsterdam: IOS Press, 2001).
  31. Voir néanmoins A. Molendijk qui revient sur les vicissitudes de NTT (1946 par les universités de Leiden, Groningen, Utrech et Amsterdam) : les choix éditoriaux, les relations avec le journal populaire Vox theologia et l’importance des recensions, dans “Vruchten van wetenschappelijke studie. 60 jaar Nederlands Theologisch Tijdschrift”, in : Nederlands Theologisch Tijdschrift, 60 (2006), p. 1-24. Ou encore Dutron, M. et Gay, J.-P., “La fondation des Ephemerides Theologicae Lovanienses (1922-1925). Acteurs, lieux et logiques de construction du savoir théologique au début du XXe siècle”, in : Revue d’Histoire Ecclésiastique, 2019.
  32. Sans distinction des confessions, voir par exemple : pour l’Espagne : Parra Mora, A., “Revista Theologica Xaveriana 60 años: Semblanza”, in : Theologica Xaveriana, 61 (2011), p. 323‐330; pour la Norvège : Rasmussen, T., “200 år Teologisk fakultet – 110 år Norsk teologisk tidsskrift”, in: Norsk Teologisk Tidsskrift, 112 (2011), p. 151‐152 et ; pour les Pays-Bas : Molendijk, A., “Vruchten van wetenschappelijke studie. 60 jaar Nederlands Theologisch Tijdschrift”, in : Nederlands Theologisch Tijdschrift, 60 (2006), p. 1‐24 ; pour le Royaume-Uni : Koester, K., “New Testament Scholarship through One Hundred Years of the «Harvard Theological Review»”, in : Harvard Theological Review, 101 (2008), p. 311‐322; pour l’Espagne : le volume 87 de 2012 des Estudios eclesiásticos. Revista Teológica de Investigación – revue de théologie espagnole fondée par les Jésuites en 1922 –, pour l’Allemagne : “Schriftleitung in wechselhafter Zeit. Die «Zeitschrift für Katholische Theologie» unter P. H. B. Meyer SJ (1924‐2002)”, in : Zeitschrift für katholische Theologie, 124 (2002), p. 257‐266.
  33. Vinck, D., “Les Science Studies : de la marginalité thématique à la refondation de la discipline”, in : SociologieS, dossier : Sociétés en mouvement, sociologie en changement. Décentrer le regard, (2016). L’historienne propose cinq balises pour « entrer » en histoire des sciences : 1) l’analyse des controverses (nuancée par Gay dans son appel aux renversements), 2) l’attention portée au contenu, 3) l’analyse des inscriptions du savoir, 4) la prise en compte de l’agency des choses et pas seulement des acteurs et 5) la prise en compte des pratiques quotidiennes d’élaboration de ce savoir. Voir aussi l’ouvrage introductif de Pestre, D., Introduction aux Science Studies, (Paris: La Découverte, 2006).